poéme – Bruno PERERA

Ophélia

Lumière de fin du monde, Couleurs d’Apocalypse, Comme au plus jaune de l’hiver, Quand la tempête de neige crève. Presque

Hymne au rhumOr blanc des AntillesSueur des anciens esclavesOdeur de bagasse, claquement du fouetDécollement du petit matinMémoire trouée, vacille la

Hymne au SativaOr vert unissant les culturesDe l’Atlas aux brumes batavesAppelée de tant de mot doux, mots d’amourMusique en relief,

Hymne au vin de noixOr brun remplaçant les cocktails frelatésMélanges abrutissants, alliances contre natureA l’opposé des douceurs de la noix

Hymne au pastisOr pâle remplaçant l’absinthe de toutes les foliesJ’aime ce mot marseillais qui veut dire “mélange”En ces temps sombres,

Et là seule, les mains crispées, le regard fixe,Le silence de la machine,Droit devant dans cette lumière morte,Déchirure de part

Ils courent, ils courent sur le pavéSa jupe est courte malgré le froidElle l’entraîne de toutes ses forcesElle si petite

Une petite boule au ventre,Le cœur qui accélère,Une attente délicieuse.La tête dressée, parmi la foule qu’elle fend,Toutes ces couleurs et

Je voudrais trouver les mots,Ceux qui pansent, apaisent et rassurent,En plein, en délié,Calligraphie de la douceur. Je voudrais trouver les