Les Amants

Ils courent, ils courent sur le pavé
Sa jupe est courte malgré le froid
Elle l’entraîne de toutes ses forces
Elle si petite et lui si grand.

Ils courent, ils courent sur le pavé
Les rares passants s’écartent
Devant cet étrange attelage
Elle tout devant et lui suivant.

Ils courent, ils courent sur le pavé
Aux lumières des vitrines
Corps attirés mains enlacées
Leurs yeux seuls se caressant.

Ils courent, ils courent sur le pavé
Leur joie rayonne dans la nuit
Juste l’inconnu de l’avenir
Et leurs deux peurs s’amplifiant.

Ils courent, ils courent sur le pavé
La tristesse les enserre
Le sang coule sur sa cuisse
De l’Autre, son unique enfant.

Ils courent, ils courent sur le pavé
Plus rien ne les sépare
Foetus sans vie dans son ventre
Les unit de par son sang.

Ils courent, ils courent sur le pavé
Leurs joues couvertes de larmes
Personne ne les arrêtera
Elle si petite et lui si grand.

Une réflexion sur « Les Amants »

  1. Je ne te savais pas poète et tu y réussis !
    Les images viennent sur ces mots,
    du passé ? des amis ?
    Le rythme fait surgir aussi
    un de mes poèmes préférés :
    Le Petit cheval, de Paul Fort
    si bien chanté par Brassens
    qui m’a fait « tenir » souvent dans le mauvais temps
    (tous derrière et lui devant..)
    Magie de la poésie
    Continue Bruno !

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