Archives par mot-clé : Petits meurtres entre associés

Mauvais genres – site internet polars – oct 2003

Après alogovoir passé, à Lyon, une soirée très arrosée en compagnie de trois membres du conseil de l’APJ – la compagnie Assurances Probité et Justice -, Elisabeth Saintofer prend le volant, perd le contrôle de son véhicule. réduit en bouillie deux petites soeurs des pauvres et se retrouve dans le coma. Paul Cerezo – surnommé Cerise -, lieutenant à la division criminelle du SRPJ de Lyon, est chargé de l’enquête. Après avoir été une entreprise classique, l’APJ est aujourd’hui régie par des règles bien curieuses. C’est en effet une société autogérée où il n’y a plus guère de hiérarchie, où tout le monde gagne le même salaire et gère seul son secteur. Mais il y a aujourd’hui conflit entre les nostalgiques centralisateurs et les dogmatiques autogestionnaires et rien ne va plus ! Un second membre de la compagnie est assassiné, puis un troisième. D’autres reçoivent des mails incompréhensibles. Dans cet imbroglio, Cerise aura bien du mal à trouver le coupable.

Cinquième titre de la collection « Business Thriller » de Maxima – Laurent du Mesnil Editeur, qui propose des romans à suspense ayant pour cadre le monde professionnel. Cette collection s’adresse tant aux businessmen désireux de lire de bons romans policiers dont l’action se déroule dans un lieu qui leur est familier qu’aux lecteurs de polars souhaitant découvrir le monde des affaires.

Bruno Perera a longtemps travaillé dans les assurances, l’informatique et la communication. Cadre à la Compagnie Française de Défense et de Protection – la CFDP, importante compagnie d’assurances qui a la particularité d’appartenir tant à ses employés qu’à ses clients et dont le PDG change tous les trois ans pour redevenir un simple salarié -, il a été licencié pour faute grave (son sort devrait être prochainement réglé devant le Tribunal des Prud’hommes) au motif qu’il a commis ce roman policier qui constitue, aux yeux de sa direction, une caricature de la société qui l’emploie et de ses salariés.

« Petits Meurtres entre Associés » est effectivement un polar de facture classique qui plonge son lecteur dans le monde des assurances, milieu feutré, discret, très peu voire complètement inconnu du grand public, et décrit une société qui sans doute a été inspirée par la CFDP. Mais ce n’est là qu’un roman, rien de plus, une pure oeuvre de fiction qu’il s’agit de lire en tant que telle ! Car nous avons là un polar original, crédible, cohérent, à la construction habile, bien maîtrisé (rythme rapide, chapitres courts) et au suspense bien entretenu. L’histoire policière et les personnages sont tout droit sortis de l’imagination de l’ auteur. Au cour de l’intrigue : jalousie, rancoeurs tenaces, haine, ambition, course au pouvoir dans une petite société d’assurances qui, au départ, présentait un petit côté soixante-huitard plutôt sympathique avant de devoir s’adapter au monde actuel des affaires. Intrigue et personnages sont intéressants, et personne ne peut rester insensible à l’humour parfois grinçant (cf la mort des religieuses) mais toujours savoureux de Bruno Perera.

Un polar intéressant et distrayant. Vive le business thriller !

Mauvais genres – rade de Brest

Moto magazine n°193 déc 2002/janv 2003

271px-Logo-motomag.svgMotomag n°193 article seul

Sens et suspense

Qui parmi les sympathiques Nez Rouges, les tristes aficionados de la hiérarchie et du profit assassine ses collègues ? Est-ce plutôt l’informaticien aussi génial que cinglé ? Et pourquoi ? C’est dans une peu banale compagnie d’assurances née sous le signe de l’autogestion et générant de louches et de gros profits que Paul Cerezo, alias Cerise, flic de la PJ lyonnaise, va devoir enquêter, suite à un curieux accident de la route. Pas toujours bien vu de ses supérieurs, Cerise est un drôle d’oiseau. Motard en Guzzi 850, anarchiste convaincu, amoureux des belles balades; un personnage superbement humain et sensible, ni superflic, ni looser. ici pas de courses poursuite, de violences superflues ni de coup de feu à tous les coins de rue. On reste dans l’intelligent et le plausible soutenu par une écriture agréable, et le suspense n’en est pas moins prenant.

L’Argus de l’assurance – n°6413 – 13 décembre 2002

argusPORTRAIT : Bruno Perera écrit le livre noir de l’assurance

« Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant pu exister ne serait que pure coïncidence », prévient d’emblée Bruno Perera, auteur de « Petits Meurtres entre associés ».

L’intrigue de ce roman policier ? Dans la Compagnie Assurance Probité & Justice, on ne meurt pas impunément. Le lieutenant de police Paul Cerezo, alias Cerise, en est d’autant plus persuadé que cette société lyonnaise a des règles bien curieuses. Sous prétexte d’autogestion, les associés se sont divisés en factions aux étranges noms de guerre. Entre les nostalgiques de l’idéal libertaire et les tenant de la bonne vieille hiérarchie traditionnelle, la haine est tenace… Flanqué de son adjoint féru d’informatique, Cerise acquiert progressivement la conviction d’avoir affaire à un tueur en série génial…et spécialiste des entreprises. Mais arrivera-t-il à le démasquer avant que tous les Associés y passent ?

Dans la vie, Bruno Perera travaille…dans une société d’assurances. Sourire en coin, il avoue qu’il s’en est largement inspiré pour planter le décor de son polar. Mais les comparaisons s’arrêtent là. L’auteur ne souhaite d’ailleurs pas que le nom de son entreprise soit cité « pour éviter les amalgames ». On est tenté par quelques rapprochements entre Cerise, anarchiste convaincu, et l’auteur. Une fois encore Bruno Perera esquisse un sourire. Il parle volontiers de ses expériences professionnelles passées dans les domaine de l’agriculture, de l’informatique et de l’assurance. Ingénieur agronome de formation, Bruno Perera a fait ses débuts au sein d’une coopérative agricole dans le sud de la France. Peu décidé à se fixer, et encore moins à faire carrière, il a beaucoup voyagé en Afrique, en Iran et au Canada. De ces différents métiers et de ces périples à l’autre bout du monde, il s’est forgé de solides convictions. Il est persuadé, par exemple, que « l’absence de hiérarchie au sein d’une entreprise est source de productivité, parce qu’il n’y a pas de lutte de pouvoir personnelle ». Une organisation qu’il a trouvée au sein de la société d’assurances dans laquelle il travaille et qui lui a paru « extraordinaire » au point de vouloir en faire profiter ses lecteurs. A 45 ans, cet homme du sud, installé aujourd’hui en Bretagne, n’en est pas à son premier coup d’essai, puisqu’il a déjà publié, en 2000, un premier roman policier : « La Marque Brune. » Il aime raconter que pour lui, « l’écriture est une façon de continuer à voyager. » Après « Petits Meurtres entre associés », Bruno Perera n’a d’ailleurs pas l’intention de poser ses valises. Avis aux amateurs.

Marie Cadoux

Tribune de l’assurance – décembre 2002

Logo La tribune de l'assuranceVoici le premier « business thriller » qui se passe dans une compagnie d’assurances lyonnaise, où la lutte pour le pouvoir est telle que les Associés de la société succombent les uns après les autres. L’inspecteur Cerise aura bien du mal à débusquer le coupable. Un ouvrage plein de suspense, pour se détendre un week-end sans quitter le monde de l’assurance.

Liaisons sociales magazine – novembre 2002

thumb.php« ça marche, une société autogérée ? ».

S’il n’est pas spécialiste de l’entreprise, le policier Paul Cerezo va vite le devenir, à mesure que s’accumulent les cadavres chez APJ, une insolente société d’assurances…dépourvue de hiérarchie. De quoi éviter la lutte pour le pouvoir, « consommatrice de temps, d’énergie et donc d’argent » ? Pas sûr : cela semble plutôt attiser les rivalités entre autogestionnaires passionnés et centralisateurs nostalgiques. Dans ce polar bien mené, Bruno Perera évite l’écueil de la technicité (même sur des sujets complexes comme le principe de subsidiarité), mais pas toujours les clichés, tel ce policier qui n’en fait qu’à sa tête…