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L’Argus de l’assurance – n°6413 – 13 décembre 2002

argusPORTRAIT : Bruno Perera écrit le livre noir de l’assurance

« Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant pu exister ne serait que pure coïncidence », prévient d’emblée Bruno Perera, auteur de « Petits Meurtres entre associés ».

L’intrigue de ce roman policier ? Dans la Compagnie Assurance Probité & Justice, on ne meurt pas impunément. Le lieutenant de police Paul Cerezo, alias Cerise, en est d’autant plus persuadé que cette société lyonnaise a des règles bien curieuses. Sous prétexte d’autogestion, les associés se sont divisés en factions aux étranges noms de guerre. Entre les nostalgiques de l’idéal libertaire et les tenant de la bonne vieille hiérarchie traditionnelle, la haine est tenace… Flanqué de son adjoint féru d’informatique, Cerise acquiert progressivement la conviction d’avoir affaire à un tueur en série génial…et spécialiste des entreprises. Mais arrivera-t-il à le démasquer avant que tous les Associés y passent ?

Dans la vie, Bruno Perera travaille…dans une société d’assurances. Sourire en coin, il avoue qu’il s’en est largement inspiré pour planter le décor de son polar. Mais les comparaisons s’arrêtent là. L’auteur ne souhaite d’ailleurs pas que le nom de son entreprise soit cité « pour éviter les amalgames ». On est tenté par quelques rapprochements entre Cerise, anarchiste convaincu, et l’auteur. Une fois encore Bruno Perera esquisse un sourire. Il parle volontiers de ses expériences professionnelles passées dans les domaine de l’agriculture, de l’informatique et de l’assurance. Ingénieur agronome de formation, Bruno Perera a fait ses débuts au sein d’une coopérative agricole dans le sud de la France. Peu décidé à se fixer, et encore moins à faire carrière, il a beaucoup voyagé en Afrique, en Iran et au Canada. De ces différents métiers et de ces périples à l’autre bout du monde, il s’est forgé de solides convictions. Il est persuadé, par exemple, que « l’absence de hiérarchie au sein d’une entreprise est source de productivité, parce qu’il n’y a pas de lutte de pouvoir personnelle ». Une organisation qu’il a trouvée au sein de la société d’assurances dans laquelle il travaille et qui lui a paru « extraordinaire » au point de vouloir en faire profiter ses lecteurs. A 45 ans, cet homme du sud, installé aujourd’hui en Bretagne, n’en est pas à son premier coup d’essai, puisqu’il a déjà publié, en 2000, un premier roman policier : « La Marque Brune. » Il aime raconter que pour lui, « l’écriture est une façon de continuer à voyager. » Après « Petits Meurtres entre associés », Bruno Perera n’a d’ailleurs pas l’intention de poser ses valises. Avis aux amateurs.

Marie Cadoux