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6/10/2020 : TOUS DES SALAUDS ! Partie 2

Grâce à Karl, on croyait bien maîtriser, à notre avantage, les contradictions du capitalisme. Sauf que ce brillant garçon n’avait pas prévu l’épuisement des ressources, le réchauffement climatique… et les maladies infectieuses.

Pour ces dernières et le Covid-19, je ne vais pas reprendre le pourquoi du lien entre mode de production capitaliste et émergence des maladies infectieuses, il y a de supers articles et vidéos là-dessus, rien à rajouter (https://www.lemonde.fr/…/pourquoi-nos-modes-de-vie-sont…).

Comme pour les autres crises, je croyais qu’on allait pouvoir s’en sortir comme d’hab. Les pauvres s’en seraient pris plein la gueule et nous, on aurait fait le gros dos en puisant dans nos réserves en attendant que ça se tasse. Sauf que, avec le Covid-19, et c’est vraiment injuste, les riches sont aussi atteints que les pauvres. Et cette horreur tue de préférence les vieux, catégorie où il y a le plus de riches… proportionnellement hein (rires) ! Jusqu’à maintenant, les riches mouraient plus tard et dans de meilleures conditions. On travaillait – excusez – on faisait travailler – dur pour s’augmenter de façon à viser les 150 ans puis l’immortalité mais d’une façon bankable, le marché aurait été restreint mais juteux parce qu’il viserait les riches. Mais, avec l’absence de médicaments ou de vaccins pour le Covid, la faucheuse est démocratique, la salope (la cinquième) !

On pourrait croire que le Covid a été créé de toute pièce par des anarcho-fémino-communistes. Il s’attaque préférentiellement aux vieux, aux mâles-alpha, aux non-fumeurs, aux sectes religieuses. Seul raté de leur part, il abat aussi les malades et les obèses, et ces deux catégories, y’en a plus chez les pauvres. Je regrette la Grippe Espagnole qui s’attaquait plutôt à la jeunesse.

Face au risque, nous avons accepté le confinement malgré l’effondrement du marché et donc des profits. Nous avons toujours été pour envoyer la chair à canon au front mais si on risque d’être atteints même à l’arrière, on change les règles et on signe un armistice fissa, de toute façon, nous ne paierons pas la facture.Les politiques, c’est-à-dire nous ou nos obligés, ont imposé ce confinement pour cette raison mais aussi parce qu’ils avaient peur de devoir rendre des comptes ensuite, c’est parfois compliqué de neutraliser les juges. Et puis c’était l’occasion de renforcer la surveillance, le contrôle, instiller en chacun une censure au nom du collectif. J’avoue qu’ils ont été magistraux dans ce domaine.

Après trois mois « d’open-bar » (comme aurait dit Manu, qu’il soit réélu jusqu’à la trentième génération), de chômage partiel, d’aides aux indépendants et autres mesures sociales pour éviter l’explosion, notre maître à tous, Geoffroy, notre bien aimé patron du MEDEF, a sifflé la fin de partie, sans les prolongations, parce que cela commençait à sentir le roussi du côté des profits, la base renâclait. Ces salauds de Français (les sixièmes) de la c(l)asse moyenne (pas les trop pauvres, pouvaient pas) avaient économisé 100 milliard d’euros pendant le confinement. Il devenait urgent d’“inciter les Français à retourner au bureau et à recommencer à consommer.”. J’aime bien Geoffroy, il est direct, il n’a pas cette réserve qu’avaient ses prédécesseurs, encore confits de paternalisme. Il est cash. Caste des riches décomplexés. Quand le Titanic coulera, que l’orchestre se noiera et que le capitaine garde-à-vous fera face aux flots déchaînés, il nous fera sauter dans les canots de sauvetage réservés pour rejoindre nos îles.

Donc Geoffroy a donné le signal.

Nous sommes partis à la curée.

Pour le bien de tous et surtout du nôtre.