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03/02/2014 : BERLINGOT

A quoi bon expliquer, à quoi bon se justifier ? Comment accepter de s’enfermer dans un cercueil de métal et de verre, de supporter d’être coincé dans un embouteillage, de se suivre gentiment à la queue leu leu et de prendre servilement sa place dans le trafic ?

Comment comprendre que c’est presque aussi vivant qu’un cheval, aussi grisant qu’un vélo à contre sens défiant les voitures soudées à l’asphalte, et que rien ne peut égaler ce gros coup de pied au cul quand tu essores la poignée ?

Dans ce monde normé, policé et gris, c’est un petit bubon, une incongruité, une hérésie, un plaisir simple et pas cher, pas plus débile qu’une voiture triste transportant une seule personne…

Alors, tu mets le contact, rabats la visière, laisse un peu grogner et vibrer le berlingot, puis tu fais claquer la première en faisant un bras d’honneur (mental) au blaireau que tu enfumes…

Goooooooooooooooooooooooooooooooooo !